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vendredi 26 mai 2023

Les nouvelles règles en matière de Contrôle Urssaf

Depuis le 1er mai 2023, les cotisants doivent être informés de la mise en place d'un contrôle de l'Urssaf au moins 30 jours avant la première visite de l'agent de contrôle.

Afin d’accorder davantage de garanties aux cotisants (entreprises et travailleurs non-salariés), plusieurs règles applicables à la procédure de contrôle Urssaf ont été récemment modifiées. Des dispositions qui concernent l’engagement, la procédure et les conséquences du contrôle.

 Avis et durée du contrôle
Sauf lors d’une suspicion de travail dissimulé, le contrôle Urssaf nécessite l’envoi d’un avis de contrôle au cotisant. Depuis le 14 avril dernier, cet avis doit lui être adressé au moins 30 jours (contre 15 jours auparavant) avant le début du contrôle, c’est-à-dire avant la date de première visite de l’agent de contrôle (ou la date de début des opérations de contrôle en cas de contrôle sur pièce).
De plus, le contrôle réalisé par l’Urssaf auprès des entreprises de moins de 20 salariés ainsi que des travailleurs indépendants, ne peut pas, en principe, durer plus de 3 mois.
Ce délai débute à la date de la première visite de l’agent de contrôle ou, dans le cadre d’un contrôle sur pièces, à la date de commencement des opérations de contrôle mentionnée dans l’avis de contrôle et prend fin à la date d’envoi de la lettre d’observations au cotisant.
Investigations sur support dématérialisé
Depuis le 14 avril 2023. l’objectif est de limiter l’intervention de l’agent de contrôle sur le matériel informatique du cotisant. Pour ce faire, les règles liées à la procédure de contrôle sur un support dématérialisé ont modifiées :
Ainsi, lorsque les documents et données nécessaires au contrôle sont dématérialisés, les investigations peuvent être menées grâce à des traitements automatisés mis en œuvre sur le matériel informatique de l’agent de contrôle, et ce dernier doit alors en informer le cotisant (sauf en cas de suspicion de travail dissimulé) par tout moyen permettant de dater cette information avec certitude.
Dans le cas de suspicion de travail dissimulé, le cotisant peut s’opposer, par écrit et dans les 15 jours qui suivent son information, à ce que les investigations soient menées au moyen du matériel informatique de l’agent. Dans cette hypothèse, le cotisant doit réaliser lui-même les traitements sur son propre matériel et en produire les résultats au format et dans le délai indiqués par l’agent de contrôle. Néanmoins, il peut autoriser le contrôleur ou une personne habilitée, à procéder aux opérations de vérifications, via des traitements automatisés, sur son propre matériel informatique.
 À l’issue du contrôle…
Au terme de ses investigations, et sauf en cas de suspicion de travail dissimulé ou d’obstacle à contrôle, l’agent de contrôle devra proposer au cotisant un entretien visant à lui présenter les résultats du contrôle et les conséquences qui peuvent en découler (observation, redressement…).
Par ailleurs, si le contrôle aboutit à un trop-perçu pour l’Urssaf, celui-ci devra être remboursé au cotisant dans le mois qui suit sa notification (contre 4 mois maximum actuellement).